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EP CULT - Audition 25 février 2021 sur les Écoles européennes

 

Le jeudi 25 février, la Commission de la culture et de l'éducation du Parlement européen (CULT) a consacré une partie de son ordre du jour aux Écoles européennes. Les Présidents des 4 APEEE de Bruxelles et les Présidents d'Interparents ont été sollicités, ainsi que le Bureau du Secrétaire Général et la Commission.

 

Les principaux sujets abordés ont été la pénurie chronique d'enseignants dans certaines sections et matières - dont il est généralement admis qu'elle est due à des contrats de travail insuffisamment attractifs. Le rôle des enseignants recrutés localement a également été soulevé, les APEEE soulignant la nature précaire de ces contrats, qui pousse de nombreux bons enseignants à quitter le système. Le manque chronique de espaces scolaires à Bruxelles depuis de nombreuses années a également été évoqué.

 

Un autre sujet mis en avant dans la contribution de l'APEEE a été le bien-être des élèves et l'absence d'un ensemble de politiques de protection de l'enfance dans les écoles, bien que cela ait représenté une exigence depuis 2007. Les APEEE ont demandé des explications sur le fait qu’il n'y a pas de position claire vis-à-vis de la loi du pays d'accueil s'appliquant au bien-être, à la sûreté et à la sécurité afin de clarifier quelles lois protègent les élèves et le personnel des écoles et quelles autorités judiciaires peuvent garantir le respect des droits.

 

Sur le plan pédagogique, les APEEE ont fait part de l’inquiétude quant à la manière dont les décisions clés concernant le BAC ont été prises, qui ont un impact profond sur les candidatures universitaires de nombreux élèves. En particulier, l'introduction inutile d'une nouvelle échelle de notation a conduit plusieurs États membres à déclasser le BAC et, deuxièmement, les changements apportés à la notation du BAC cette année et la dernière fois ont affecté les notes des élèves sans aucun recours juridique pour les élèves.

Les présidents des APEEE estiment que ces problèmes sont dus à des faiblesses dans la gouvernance du système ; il n'existe pas de mécanismes suffisants pour contester les décisions et, d'une manière générale, pour demander des comptes au système. Ces faiblesses ont été identifiées par la commission CULT dans son "rapport Cavada" de 2011 sur les systèmes scolaires - et 10 ans plus tard sont toujours sans réponse. Les APEEE soutiennent donc la Commission CULT dans sa réflexion sur le système scolaire et dans la mise à jour de son rapport 2011. En particulier, les APEEE ont appelé la Commission à jouer un rôle plus important dans la supervision du système et à s'impliquer dans tous les domaines de la prise de décision, et pas seulement dans les questions financières. La DG de la Jeunesse et de la Culture (EAC), centre d'expertise de la Commission en matière d'éducation, devrait être à la base de ce processus.

 

Le représentant du Bureau du Secrétaire général, Andreas Beckmann, a reconnu bon nombre de ces questions, et a confirmé que le droit du pays hôte est effectivement compétent pour les questions relatives à la sûreté, à la sécurité et au bien-être. La Commission a également confirmé qu'elle s'impliquerait dans tous les domaines du système scolaire, et pas seulement sur le plan financier, bien qu'elle n'ait pris aucun engagement quant à l’inclusion la DG EAC dans ce processus. Il s'agit là d'annonces importantes auxquelles les APEEE donneront suite.

Le lien vers la séance en ligne se trouve ci-dessous (la discussion sur les Écoles européennes a eu lieu de 11h à 12h) :

https://multimedia.europarl.europa.eu/en/committee-on-culture-and-education_20210225-0900-COMMITTEE-CULT_vd

 

Les propositions écrites des parents au Secrétariat de la Commission parlementaire seront fournies dans les prochains jours.